Il est dit que les Îles Rêvantes ont été appelées ainsi à cause de la manière dont elles ont émergées des flots la premières fois que des marins venus d’Ebernath les ont découvertes, surgissant d’une brume de mer pour dévoiler leurs paysages accueillants. Ces îles rocheuses bénéficient en effet d’un climat chaud et humide qui donne naissance à d’épais bancs de brumes au -dessus de la mer en toutes saisons, bien qu’elles soient moins fréquentes en été et plus durables en hiver, un brouillard rendant la navigation traître du fait de la nature rocailleuse des fonds marins. En de nombreux endroits de l’archipel, les récifs affleurent dangereusement et peuvent arracher le fond des navires avant de les emporter par le fond.
Il n’y a que trois îles principales pour former l’archipel des Îles Rêvantes mais elles sont entourées d’innombrables petites îles qui parsèment littéralement la région. La plus grande des îles, Matria se situe à près de 500 lieues à l’ouest de la côte de la Marche des Rois. Les rivages des îles sont majoritairement constitués de hautes falaises très découpées percées ça et là de plages qui procurent aux marins et à leurs navires un point de mouillage et un accès à l’intérieur des terres. Toutes les îles rêvantes sont couvertes de basses montagnes dont le sol riche nourri de denses forêts. les arbres ont été abattus autour des zones habitées mais la plupart des îles sont encore couvertes d’une riche végétation. Autant de richesses naturelles qui furent une bénédiction pour les premiers habitants des îles au moins autant que leur isolement et les difficultés d’accès représentées par les récifs et les falaises.
Majoritairement composée d’humains, la population des îles descend des colons d’Ebernath. La plupart ont une peau brune et des yeux sombres mais l’enclave abrite une grande diversité de gens. Les îles sont également habitées par des indigènes humains vivant retirés dans les bois, le peuple Madoc. Nombre de sauvages liées à des espèces plus rares vivent autour de l’archipel dont certains sont liés à la mer. Terre généreuse, les îles forment un abri naturel rare qui a permis aux marins aventureux d’explorer le monde et de devenir les pirates les plus redoutés de toutes les mers d’Eadar, si leurs activités sont moins virulentes que par le passé du fait de la richesse des îles qui leur permet de vivre largement, l’appel du large, les rêves de gloire ou de richesse et la soif d’aventure continuent d’attirer de pousser de nombreux habitants à la piraterie.
La récente découverte des côtes de Tamerland a relancé l’esprit aventureux de la population et les chantiers navals réputés de Seagarden retentissent à nouveau du bruit des outils mis à contribution pour la construction d’une flotte de nouveaux bateaux d’exploration. Riche en bois, l’archipel est parsemé d’habitations pourtant plutôt construites en pierres claires et épaisses. Les gens y préfèrent une exubérance respectueuse et partagée à la sévérité d’une brutale exposition de richesse. C’est un monde à part pour bien des continentaux étonnant et plein de surprises, bonnes ou mauvaises.